Les charmes de la chute
Les charmes de la chute
Elle gambadait dehors, virevoltante comme avant.
Vainqueur du mauvais sort, bien plus forte que les vents.
La tornade derrière elle, elle volait sur la vie
Elle traversait le ciel au gré de ses envies.
La voir me ravissait, recluse dans mon placard
Dire qu’ils l’avaient hissée, doucement sur un brancard.
C’était il y a deux mois, je m’en souviens encore
Mais c’est mon rôle à moi de soutenir son corps.
Je regrettais ce temps où nous ne faisions qu’un
Je déteste le printemps : trop cruel trop taquin.
Elle ne m’aime qu’en hiver, quand ses ailes sont gelées
Quand ses bobos divers se sont amoncelés.
Je me suis ressaisie : j’accepte ma fonction
Car trêve de fantaisie ou de tribulations.
Il faut juste patienter, qu’elle s’écroule comme une quille
Je dois m’en contenter : je ne suis qu’une béquille…

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