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Affichage des articles du novembre, 2020

L'effet mer

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  L’effet mer Au rythme de ses flots, de ses vagues de douceur La mer berce le berceau de ses eaux, de son cœur. On a beau prendre la mer, elle est toujours présente Elle reflète nos chimères d’une lumière bienveillante. Des fantasmes, j’en ai tant, l’addition est salée, Mes besoins importants : l’mal de mer m’fait du pied. Crevettes, bar, églefin : toujours de quoi m’nourrir Homard, thon ou colin : pour moi, prête à mourir. L’effet mer n’est pas court, il dure toute la vie Il éclabousse toujours fait pousser mes envies. Rouge, Méditerranée, si j’avais eu le choix De Chine, Noire ou Egée, je t’aurais choisi toi.   Ce soir la tempête gronde, les nuages s’amoncellent, On craint les mauvaises ondes, je ne vois plus le ciel. Mon bateau est rétif, les rochers lui font d’l’œil, Dragués par les récifs, je sens poindre le deuil. La mer entre en action, elle décale sa marée Avec abnégation, elle œuvre sans arrêt Le bleu est revenu, le mauvais temps s’es

Rendez-vous réussi

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  Rendez-vous réussi   Doumba le crocodile vivait en Amazonie. La vie était bien tranquille : il se trouvait verni. Il pensait que la jungle n’était pas si terrible, Même si pour beaucoup, elle demeurait inaccessible.   Parfois, il se délectait en bronzant sur les rives Pour se remettre de ces matinées plus actives, Ces moments   où, affamé, il partait à la chasse Où il attrapait les proies du fleuve dans ses nasses.   Il pouvait compter sur sa femme pour le cajoler, Mais il lui arrivait de se sentir isolé. Quand c’était le cas, il ne versait pas de larmes : Le crocodile sortait plutôt sa magnifique arme…   Ainsi, il agitait sa queue de toutes ses forces Il était prêt à tout, même à risquer l’entorse. Le vent produit créait une douce mélodie : Une sorte de signal pour appeler le Paradis.   Quand Birundi le perroquet entendait ça Ses ailes s’emballaient, et il rappliquait fiça ! Et les deux amis souriaient de toutes leurs dents, De tou

Plouf !

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   Plouf !  J’ai glissé sur la vie, je suis tombé à l’eau. J’avais bien des envies, mais tout m’semblait trop haut. Le poids de mes soucis, m’entrainait vers le fond J’étais à la merci, prisonnier d’un typhon.   Mon passé tournoyait, fouettait mon visage Allais-je me noyer, ou trouver un virage, Une issue de secours, une main pour remonter ? Je me sentais si lourd, sans aucune volonté…   Dans cette marée noire, où tout m’abandonnait Pris dans un entonnoir, plus moyen d’raisonner… Je me bouchais le nez, cherchait de l’oxygène Marre de vivre en apnée, dans ce monde anxiogène !   Mes « amis » occupés, à gérer leurs dérives M’ont pas vu déraper, après tout, ça arrive. C’est dans l’indifférence, que j’me suis vu mourir Priant la bienveillance, seul remède pour guérir.   Quand j’ai touché l’abime, c’est là que j’ai capté Qu’il fallait que j’supprime, tout ce qui me lestait. Comme dans un sortilège, j’ai repris l’ascenseur Evitant tous les piège

Nos nuits fleuries

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  Nos nuits fleuries   J’ai un arbre dans la tête Tant de branches qui s’entêtent A fleurir dans la nuit Pour un non, pour un oui.   A tort ou à raison C’est toujours le printemps A toutes les saisons Ça pousse en un instant.   J’espère mon tronc solide Pour résister aux vents Mes feuilles telles des bolides S’envolent bien trop souvent.   Cache-t-il une forêt Une faune ébouriffée Une flore à explorer Une multitude de fées ?   J’aimerais dormir léger Juste cueillir des pâquerettes Entre le chant des geais Quand est-ce que ça s’arrête ?