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Affichage des articles du mai, 2021

La légende du gros poisson

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  La légende du gros poisson   Si seulement vous saviez que la grosse bête était sincère Lorsqu’elle déclame à souhait ces histoires à l’eau de rose ! Si personne ne sait l’attraper lorsqu’elle sillonne la rivière, Ce n’est pas qu’elle se complait à masquer ses ecchymoses.   Quand le gros poisson voyage dans le sens du courant, Sa pensée sort inopinément et naturellement de son lit. Ce n’est assurément pas pour faire son intéressant, Ni parce qu’il est atteint d’une quelconque maladie.   Cher lecteur, si vous vous intéressez vraiment à lui, Aux secrets qui se cachent sous ses épaisses écailles, Vous pourriez aller vous baigner à la tombée de la nuit, Décortiquer ces rocamboles dans les moindres détails.   Ne raisonnez pas avec votre petit esprit d’humain : C’est d’un poisson légendaire dont il s’agit ici. Evitez les conclusions et les raccourcis inopportuns : L’animal est encore plus complexe que tous ses récits.   Quand viendra le jour où

Souffler sur les vents

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  Souffler sur les vents   La vie est si belle : garde la foi, Enthousiaste, en tous tes toi Etincelle en tout moment Vivre, c’est se créer des souvenirs de maintenant.   Tant que tu t’écoutes Tant que tu t’entends Tu ensilences tes doutes Tu magnifies l’instant.   Pour toi, pour les gens que tu aimes Explore, évaste chaque thème L’autre n’empêche pas l’un, Petite futée : Au « ou » préfère plutôt le « et »   Garde ton âme d’enfant Malgré la norme des adultes chiants En toute inno-science Arrose les différences Les mauvaises herbes : écrème Tous les bonheurs que tu sèmes Peuvent potentiellement devenir des potes Agés ou juste la durée d’existence d’une fleur. Vivre c’est vibrer peu un porte l’effote. S’enivrer de toutes les odeurs.   Niko, à la plume, à la crée Le Vrai en monde en bougies

Mon meilleur ami Frankenstein

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  Mon meilleur ami Frankenstein   En ce dimanche de mai, au milieu de la jungle Jovial je gambadais quérant des violons d’Ingres. Mes envies tropicales cherchaient un compagnon Une présence amicale pour vivre l’instant à fond.   Passant de liane en liane, jouait un chimpanzé Au prix d’une banane, je sus l’apprivoiser. « Ca te dit de voler ? » : proposition honnête Doudou aime s’amuser, oser des trucs trop chouettes. Flirtant avec les cimes, mon petit cœur décolle Mais ma joie se périme : jamais on ne s’envole. On reste dans les arbres, le ciel bleu me démange Je deviens exécrable : la limite me dérange.   C’est alors qu’une ara rempluma mes couleurs L’horizon s’éclaira, je lui cueillis des fleurs. « Ca te dit de l’apnée ? » : proposition sympa Je sus me pavaner : elle ne refusa pas. L’oiseau m’aimait tellement qu’elle mit son bec sous l’eau Mon cœur se fit printemps, son teint devint palot. Ses ailes se noyèrent, elle gueusait des branchies

Le cheval de mes émotions

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 Franz Marc, Cheval bleu I , 1911 Le cheval de mes émotions   Ses sabots tressautaient dans un bruit fracassant, L’arrière-train palpitait, excessif, bondissant. J’avais eu le malheur d’avoir lâché la bride : Dans la brèche la douleur, était entrée, perfide.   Le bourrin galopait, me rendait serpillère, Sur mon cœur s’essuyait, guidé par ses œillères. Peut-être qu’il s’amusait et dans tout ce boucan Mes oripeaux s’usaient, perdaient de leur clinquant.   Perdu, désarçonné, meurtri de bas en haut Groggy, K.O., sonné : fini le rodéo. Le confort de la selle s’était évanoui Ma crise : existentielle, sa violence : inouïe.   Je reprends mes esprits, allongé dans le foin, Je n’ai pas tout compris : je le regarde au loin. La cavalcade passée en un battement de cils, Les ravages effacés : la bête revient, docile.