La sentinelle
La sentinelle Il penche mais ne tombe pas, assailli par les flots De ces vents de trépas aux subtils trémolos L’irascible tailleur burinant malgré lui Scarifiant nos lueurs des contours de la nuit. Les navires enivrés de s’être trop perdus Oublient parfois le vrai à force d’être mordus Par une vie sinueuse indomptable Kraken Tentacules monstrueuses lynchant nos capitaines A tous ceux qui divaguent dans les maux péremptoires Il transforme leurs vagues en océan d’espoir. Usant de ses deux mains pour enlever le voile Il balise le chemin menant jusqu’aux étoiles. Fouetté par le froid d’un camaïeu de gris Des errants plein d’effroi aux âmes assombries Il irradie leur noir de toute sa lumière Je vous parle du phare éclairant mes chimères.