La narine enflée
La narine enflée
Elle aimait parfumer, il était moribond
Il pouvait la humer : elle sentait tellement bon.
Ses mille et un arômes ensauvageaient sa vie
Sentiments maelstroms firent jaillirent tant d’envies.
Rêveur, sentimental, il la voyait Princesse
Caressant ses pétales avec délicatesse
L’aimant à la folie, plus que passionnément
Elle était si jolie, il était Prince charmant.
Enivré par l’odeur, oubliant toute mesure
Esclave de ses ardeurs, c’était dans sa nature.
Amoureux acharné, il lui conta fleurette
Prisonnier de son nez, il en perdit la tête.
Il la voulait pour lui, toujours à ses côtés
La sentir jour et nuit, en exclusivité.
Il avait le vertige, il cherchait un cocon,
Il arracha sa tige, la mit dans un flacon.
Prisonnière sous sa cloche, elle ne diffuse plus rien
Il a raté le coche, il se sent moins que rien.
Senteur évanescente, il n’avait pas prévu.
La chute est évidente, pourquoi n’ont-ils rien vu ?

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