A la merci de la sirène
A la merci de la sirène Nous promenant sur l’Océan du bonheur, Gouvernail sûr et boussole maîtrisée, Habitudes stables en guise de moteur, Nous suivons l’itinéraire bien balisé. Une subtile mélodie titilla mon ouïe, Les notes semblaient émaner des flots, Quand un visage d’une beauté inouïe, Sortit doucement du fond des eaux. La belle réveille le Don Juan enfoui en moi, La statue du commandeur me rappelle en vain, Je regarde mon Elvire, pleine de désarroi, Déjà envoûté, hypnotisé par ce doux parfum. Je ferme les yeux et je plonge soudain, Succombant à Succube qui me susurre Des psaumes m’inondant dans la luxure, Noyé sous ses murmures distillés avec soin. Des formes parfaites qui déforment mes principes, Ma richesse intérieure s’évanouit irrémissiblement, Je deviens un mendiant qui opiniâtrement s’étripe, Gueusant un baiser, un câlin, un consentement. La poupée du vice m’emprison...