Se souvenir des Vieilles

Se souvenir des Vieilles Qué tal ? Qué tal ? Ce soir je vais au bal. Je vais au bal avec Francisco de Goya ! Miroir, mon bon miroir, dis-moi qui la plus belle ? C’était vous ma Reine : c’était vous, avant. Avant, avant que le temps n’avance, que vos printemps ne dansent Avec l’hiver… Que nous ne vous couchiez sur ce lit, vers La Nuit, mélancolie. De cette ivresse qui nous conduit vers la vieillesse, loin de cette jeunesse qui vous manque tant. Temps où vous portiez cette jolie robe Avant que l’âge ne vous dérobe Royauté aux mille fards Ce maquillage qui allume Des apparats qui tôt ou tard Disparaitront dans la brume Aujourd’hui le phare s’est éteint, je cherche en vain cette lumière : Je prie le Roi, j’implore les saints Mais je redeviens… Poussière… Dans mon dos, tapi dans l’ombre Cronos est là, comme une promesse Un air lugubre, un regard sombre Comme une épée de Damoclès. Qué tal...