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Dessine-moi… Le dénombrement de Béthléem

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Un, deux, trois… Il va nous falloir tous les compter ! Le temps du slam, tout en m’écoutant, le temps d’une vie, d’une visite… Un, deux, trois, dix, vingt, mille ! Comme le collectionneur croisant la route du Petit Prince. Mais nous, nous ne compterons pas les étoiles, non, nous compterons les gens. Les gens… tils, les gens bons… On pourrait croire que ces gens sont Flamands, puis que c’est – sûrement – un tableau de Brueghel. Mais non, ce sont des Béthléémois, ou des Béthléémiens. Bref, nous allons compter, décompter, dénombrer à Béthléem. Hey ! Ecoutez, réfléchissez, ce n’est pas parce que l’on parle du Petit Prince que vous devez vous comporter comme des moutons ! Béh… béh… Béthléem ?? Des pas de moineau qui se sont envolés et posés si loin des Flandres ? C’est un coquin ce Brueghel… Le Jeune ou l’Ancien, on ne sait pas trop lequel des deux l’a fait… Brueghel coquin, Brueghel taquin, Brueghel malin, Brueghel qui peint Des scènes bibliques, des scènes mythiques, mythologiques Dans de...

Poème végétarien

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   Poème végétarien   On a tous le choix d’embêter ou pas.   Il était une fois un ogre tout vert Qui veut dévorer un travers de porc. Le cochon est fait, pris à découvert L’ogre l’embête car… C’est lui le plus fort !   On a tous le choix d’harceler ou pas.   L’ogre persévère… Une, deux, tant de fois Lâché par ses pairs, le cochon s’isole Le géant gourmand reste sur sa proie Le rend prisonnier, comme en camisole.   On a tous le choix d’être passif ou pas   Les petits cochons, jadis ses copains Amitié de paille, ils ne disent rien. Ils restent au chaud dans leurs belles maisons Pendant que notre ogre démarre la cuisson.   On a tous le choix d’être un ogre ou pas.   Ne pas tout bouffer, même si on a faim, Même si on domine, on peut manger sain Bouchées par bouchées, petit à petit, L’ogre et le cochon pourraient être amis. Nicolas Crampon aka Marcel Duchamp

L’intelligence, c’est la nuance !

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  L’intelligence, c’est la nuance !   Pourquoi faut-il choisir un camp ou un côté, Pourquoi donc trancher alors qu’on peut rassembler. Si je m’adresse à vous, en toute transparence,   Pour être clair : l’intelligence, c’est la nuance.   Si je dois choisir entre nature et culture, Ca veut dire que le perdant, je devrais l’exclure ? Je ne peux pas aimer un bivouac, des randonnées Tout en étant subjugué par de l’art abstrait ?   Tu préfères des vacances en ville, à la campagne ? T’es plutôt Normandie, Périgord ou Bretagne ? Tu fais partie d’la team montagne ou d’la team mer ? Trop de choix cornéliens, je n’suis pas si binaire   J’peux mater quarante-quatre fois la Cité d’la peur Et m’taper en V.O. moult films d’auteurs J’adore regarder un Batman ou un Nolan Sans devoir me priver d’un bon Xavier Dolan !   Je suis sincère, c’est pas pour me faire des copains J’vous prome...

La petite poule rousse (théâtre)

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  Personnages : 3 narrateurs (N1 – N2 – N3) – 4 amis (Co – Ca – Ch – P) – 3 poussins (P1 – P2 – P3) – 4 amis des 4 mais (Porc – Cygne – Héron – Chien) – 4 ingrédients (Pain 1 – Pain 2 – Steak – Fromage) - Choeur Scène 1 : Narrateur 1 (N1) : Mesdames et Messieurs, vous pouvez m’applaudir ! Le steak traverse la scène en essayant de passer inaperçu… Narrateur 2 (N2) : Il était une fois quatre amis : N2 : Un cochon (Cochon (Co) se montre au public) N2 : Un canard (Canard (Ca) se montre au public) N2 : Un chat (Chat (Ch) se montre au public) N2 : Et une petite poule rousse. (La petite poule rousse (P) se montre au public) N1 : Vous pouvez les applaudir bien fort ! Scène 2 : Narrateur 3 (N3) : La petite poule rousse avait trois petits poussins. Le steak traverse la scène en essayant de passer inaperçu… Poussin 1 (P1) : Je suis l’ainé, c’est moi le plus fort ! Poussin 2 (P2) : Je suis le cadet, c’est moi le plus beau ! Poussin 3 (P3) : Je suis le benjamin, c’est moi le plus intelligent ! ...

Paran’eau

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 Paran’eau Il semblait paniqué, en ce lundi matin Démarche alambiquée, le regard incertain. Son crâne rasé luisait, il se mit en maillot Tracassé, angoissé, il se jeta à l’eau. Les mouvements saccadés, il se montrait nerveux, Transpirant, possédé, préoccupé, soucieux. Est-ce qu’il savait nager ? Ça n’était pas certain Si tout avait changé, lâché par le Destin ? Des années de pratique, même plusieurs décennies, Mais chaque jour le même tic : parano infini. Etait-il accepté, par la mer, par les flots ? Serait-il rejeté vingt mille lieues sous les eaux ? Besoin d’être rassuré, toujours remettre en cause, Souvent il s’emmurait, sans jamais faire de pause. Il put se rhabiller, et reprendre son chemin. Mais devra vérifier, et revenir demain.  

Jùyuàn 剧院

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  Jùyuàn 剧院 La vie est un théâtre de toutes les couleurs Nous on n’aime pas se battre : on s’côtoie en douceur. On est des Arlequins, pas des marionnettes Comédiennes, comédiens, on invente des saynètes Pas b’soin d’se ressembler dans cette mosaïque Pour tous nous rassembler : esprit cosmopolite. On parle tous le chinois mais surtout on s’écoute Pas d’conflit à la noix, tant pis si ça déroute Différentes origines, ça vous pose un problème ? Les racistes aux latrines : nos sourires sont les mêmes ! D’ici au Sri Lanka, tu sais il n’y a qu’un pas Nous on ne comprends pas ceux qui n’se comprennent pas. On peaufine, on fignole, on construit l’avenir On nous donne tous un rôle : à nous de le tenir. Le futur, on l’écrit, on arrondit le Monde Comme une calligraphie, on danse tous en ronde.  

Le vent des globes

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  Le vent des globes    C'est un petit radeau qui rêve d'être voilier  Pour son baptême de l'eau, il flotte vers la Vendée  Il défie le danger à la merci des vents  Il brave les alizées, se jette à l'Océan.   Les tropiques, c'est trop loin, il en a plein les rames  C'est trop dur, néanmoins, sa voile garde la flamme  Malgré tous les déboires, les exploits gondolants  L'épreuve du pot au noir, c'est cata, c'est marrant !    Sur les flots, Rafiot danse : le Cap Horn est en vue  A la bonne espérance : le naufrage, pas prévu  Il coupe le globe en deux comme le fait l'équateur  Radeau reste radieux, il est sûr d'être vainqueur.    Radeau jamais en rade, le coeur comme moteur  La météo maussade n'atteint pas ses humeurs.  A l'abri, protégé, par les anticyclones  C'est bientôt l'arrivée jusqu'aux sables d'Olonne !   Nicolas Crampon