Paran’eau
Paran’eau
Il semblait paniqué, en ce lundi matin
Démarche alambiquée, le regard incertain.
Son crâne rasé luisait, il se mit en maillot
Tracassé, angoissé, il se jeta à l’eau.
Les mouvements saccadés, il se montrait nerveux,
Transpirant, possédé, préoccupé, soucieux.
Est-ce qu’il savait nager ? Ça n’était pas certain
Si tout avait changé, lâché par le Destin ?
Des années de pratique, même plusieurs décennies,
Mais chaque jour le même tic : parano infini.
Etait-il accepté, par la mer, par les flots ?
Serait-il rejeté vingt mille lieues sous les eaux ?
Besoin d’être rassuré, toujours remettre en cause,
Souvent il s’emmurait, sans jamais faire de pause.
Il put se rhabiller, et reprendre son chemin.
Mais devra vérifier, et revenir demain.
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