La Part de l'Autre

 

La Part de l’Autre

 

On croise tous des Hitler potentiellement dang’reux

Des mecs ordinaires qui n’savent pas être heureux

En manque cruel d’amour et de reconnaissance

Sombreront-ils un jour, noyés dans leur démence ?

 

Ils veulent juste qu’on les aime, qu’on les arrose un peu

Ils méritent un poème mais qui se soucient d’eux ?

On veut les faire pousser : il faut donc que l’on sème…

A force d’être repoussés, ils se détestent eux-mêmes.

 

Le p’tit un peu trop gros, l’intello à lunettes,

Les nuls qui ont zéro, les parias de la fête,

Les mecs insignifiants qu’on ne remarque même pas

Les gars pas attrayants qu’on exclut pas à pas.

 

Et si on prenait l’temps de leur faire des sourires

Qu’on était bienveillant, on pourrait les guérir.

Ils se sentiraient mieux sans faire la Guerre Mondiale

L’Amour est contagieux : guérissons-les du Mal.

 

Commentaires

  1. Le titre et l'illustration nous transportent directement dans le chef-d'oeuvre éponyme d'Eric-Emmanuel Schmitt. Une interprétation m'apparait alors : on peut percevoir le poème de manière introspective. Et si "les Hitler potentiellement dang'reux / les mecs ordinaires qui n’savent pas être heureux" ces personnes "en manque cruel d'amour" symbolisaient une part de nous-mêmes ? Notre Autre Part ?

    Car, nous ne sommes pas qu'UN, nous sommes pluriels, en fonction de la situation, des personnes, de notre humeur, notre état d'esprit du moment, avec parfois une dualité forte entre nos différents MOI. Comme disait Sartre "L'enfer, c'est les autres" et si l'enfer, le Mal, était NOS autres ?

    Alors, comment sortir de ce Mal ? Comment accéder au bonheur ? Quelles sont les pistes ? L'Amour bien sûr ! L'Amour que l'on donne et que l'on reçoit, qui se transmet, s'attrape et qui fait du bien.
    Je conclurai par une citation de mon ami poète : "Quand on se sent aimé, c'est plus facile d'aimer."
    Sof


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