L'effet mer

 

L’effet mer

Au rythme de ses flots, de ses vagues de douceur

La mer berce le berceau de ses eaux, de son cœur.

On a beau prendre la mer, elle est toujours présente

Elle reflète nos chimères d’une lumière bienveillante.

Des fantasmes, j’en ai tant, l’addition est salée,

Mes besoins importants : l’mal de mer m’fait du pied.

Crevettes, bar, églefin : toujours de quoi m’nourrir

Homard, thon ou colin : pour moi, prête à mourir.

L’effet mer n’est pas court, il dure toute la vie

Il éclabousse toujours fait pousser mes envies.

Rouge, Méditerranée, si j’avais eu le choix

De Chine, Noire ou Egée, je t’aurais choisi toi.

 

Ce soir la tempête gronde, les nuages s’amoncellent,

On craint les mauvaises ondes, je ne vois plus le ciel.

Mon bateau est rétif, les rochers lui font d’l’œil,

Dragués par les récifs, je sens poindre le deuil.

La mer entre en action, elle décale sa marée

Avec abnégation, elle œuvre sans arrêt

Le bleu est revenu, le mauvais temps s’estompe,

L’azur se met à nu, la pluie a un coup d’pompe.

Parce qu’en fait moi la mer, je l’aime même quand il pleut

Même quand y a du tonnerre, je ne l’aime pas qu’un peu.

De Norvège ou d’Irlande, si j’avais eu le choix

Du Nord, du Groenland, je t’aurais choisi toi.

 

Me soutenir pour elle, c’est pas la mer à boire

Ça semble si naturel, de noyer mes déboires.

Je lui jette une bouteille quand ça sent le roussi.

Je sais que la mer veille, qu’elle dissipe mes soucis.

Quand je suis malheureux, à deux doigts d’boire la tasse,

Quand je suis dans le creux, elle fait fuir la menace.

Si les ailerons se pointent, si le danger est proche,

La mer entend mes plaintes rapidement elle s’approche

Et la mer montre ses dents, soudain me tend la main.

Elle m’évite l’accident et fait fuir les requins.

La Manche, Adriatique, si j’avais eu le choix,

Du Japon ou Baltique, je t’aurais choisi toi.

 

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