Rendez-vous réussi
Rendez-vous réussi
Doumba le crocodile vivait en Amazonie.
La vie était bien tranquille : il se trouvait verni.
Il pensait que la jungle n’était pas si terrible,
Même si pour beaucoup, elle demeurait inaccessible.
Parfois, il se délectait en bronzant sur les rives
Pour se remettre de ces matinées plus actives,
Ces moments où, affamé, il partait à la chasse
Où il attrapait les proies du fleuve dans ses nasses.
Il pouvait compter sur sa femme pour le cajoler,
Mais il lui arrivait de se sentir isolé.
Quand c’était le cas, il ne versait pas de larmes :
Le crocodile sortait plutôt sa magnifique arme…
Ainsi, il agitait sa queue de toutes ses forces
Il était prêt à tout, même à risquer l’entorse.
Le vent produit créait une douce mélodie :
Une sorte de signal pour appeler le Paradis.
Quand Birundi le perroquet entendait ça
Ses ailes s’emballaient, et il rappliquait fiça !
Et les deux amis souriaient de toutes leurs dents,
De tout son bec, de se voir ils étaient si contents.
Ils parlaient de tout, ils refaisaient la Forêt
Ils devenaient fous, drogués à leur amitié.
Ils dissertaient sur les arbres, un rien les rendait heureux
Ils s’amusaient sur les lianes, exploraient tous leurs eux.
Ils s’aimaient comme des amis, ils semaient du bonheur
Et leurs familles aussi en récoltaient les fleurs
Car Birundi aidait l’imposant reptile,
Car Doumba aidait le coloré volatile.
Le crocodile croquait ces instants avec férocité
Le perroquet s’envolait au-delà de ses capacités
Les deux s’élevaient, atteignait des hauteurs
Perchés au-dessus des jaloux moralisateurs.
C’est vrai, j’ai oublié de donner un détail
Le petit truc qui dans la jungle peut mettre la pagaille :
Birundi est une femelle et Doumba un mâle
Mais vous cher lecteur, y voyez-vous du Mal ?
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