Mélancholia

 

Mélancholia

 

La bise fut venue, la fourmi jubilait :

Elle était si pourvue dans son garde-manger

Sa voisine la cigale, cette fieffée immature

Souffrait d’une fringale, d’une envie de friture.

La fourmi paradait, elle se sentait si fière

D’avoir su amasser tant de mouches pour l’hiver.

 

Une comète menaçante s’approchait de la Terre,

La cigale, inconsciente, n’en avait rien à faire.

 

La fourmi, quant à elle renforçait sa toiture

Remuait sa cervelle, consolidait ses murs.

La cigale kamikaze préparait un concert,

Quelques morceaux de jazz, deux, trois airs populaires.

 

La comète percuta sous une pluie de poussière

Un immense brouhaha, un énorme cratère.

 

La cigale chantonna à sa très chère voisine

Au milieu du fracas quelques paroles divines :

« Puisque tu n’as plus rien, que tout va s’arrêter

Je te prends par la main : il est temps de danser ! »

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Toltèque

Armistice

Qui a volé le foudre de Zeus ? (théâtre)