Les amours d'Anaïs
Les amours d’Anaïs
Il était une fois un papillon
A peine sorti de son cocon
Il virevoltait en boite de nuit
Toutes les fleurs lui f’saient envie !
Chorégraphie aux mille senteurs
Sur le dance floor, flower power
Sous le soleil des stroboscopes
C’est le brouillard clope après clope
Un rail de coke des coquelicots
L’encanaillaient sur d’la disco
Le trop z’ailé papillonnait
Collectionnait tous les œillets !
Il était une fois un papillon
Qui toutes les nuits volait en rond.
C’est dans la fièvre du sam’di soir
Que se déroule cette belle histoire.
La fleur est là ; l’odeur trop forte
Rose ou lilas, peu nous importe
Dans ses pensées, l’amour exhorte
Plus de soucis, l’amour l’emporte !
C’est le flash dance dans leurs p’tits coeurs
Les deux se Grease, les deux s’effleurent.
Dans le bruit sourd, des décibels
C’est le coup d’foudre, elle est si belle.
De toutes les autres il fait le deuil.
Verre après verre, pudeur s’effeuille
Le papillon a la banane
Comme Travolta il se pavane.
Il se déhanche, ambiance de fête
Notre bad boy lui conte fleurette.
Ses mots font mouche, sa drague idoine
Elle devient rouge, se fait pivoine
Couverte de fleurs, sa tige ondule
Son pistil vibre, ses pétales brûlent.
Ils se butinent au corps à corps
Ils s’entrelacent, ils se déflorent !
Sous ecstasy, les spots crépitent
Ils se caressent la marguerite
Un peu beaucoup à la folie
Les deux s’embrassent, ils se disent oui.
Il était une fois un papillon
Avec sa dope trop de passion
Avec sa fleur trop d’addiction
Bien trop naïf, fleur au fusil
Il boit, il sniffe, saoul il s’oublie
Les deux mélangent leurs doux parfums
Les amoureux ne font plus qu’un !
Lover drogué, c’est l’overdose
Ses ailes tombent, métamorphose
Le slow va vite, tout s’accélère
Il devient elle, perd ses repères.
Il ne parle plus, juste des je t’aime
Il se transforme en chrysanthèmes.
A fleur de peau le toxico
Finit sa mue, bien trop accro…
En discothèque, collés-serrés
Le papillon s’met à manger
Les pissenlits par la racine
C’est son amphét’, son héroïne !
Ras des pâquerettes, criblé d’épines
Notre défunt se déracine.
Feu-papillon, amour-osmose
C’est une histoire à l’eau de rose
Plus de DJ, plus d’Marie-Jeanne
Bien trop fleur bleue, leur vie se fane.
Dans son linceul bouquet de pleurs
Voici la fin, comme une fleur.
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