Changer de regard
Changer de regard
Gare au regard
Rempli d’indifférences
Ceux qui s’égarent
Ceux qui s’arrêtent
A la moindre différence
Et si on entrait dans la danse
Que l’on stoppait toutes ces moqueries
Si on osait la tolérance
Car ce qui diffère enrichit…
C’est un oiseau sans aile
Une hirondelle sans horizon
Une enclumée trop lourde pour le ciel
Une déplumée en prison.
On se moque d’elle : elle n’en a pas
Et quand t’as pas d’bras, bah pas d’chocolat !
Elle est à part notre Zoé
Mise à l’écart par les zélés
T’as qu’à faire comme ça
T’as qu’à faire comme si
Pi ça t’as envie
T’as qu’à mettre ta cape
Hey t’es pas cap
De surmonter ton handicap ?
Non loin de là, des éléphants, défense en ivoire
Des éléphants, défense d’y voir
Il n’y voit rien l’ami Stéphan
Il est aveugle : tout simplement
Il essaie de bien se faire voir :
Il est gentil avec les siens
Même si ces siens le laissent dans l’noir
Il se sent seul, il cherche le lien.
Gare au regard rempli d’indifférence
Ceux qui s’égarent
Ceux qui s’arrêtent
A la moindre différence
Et si on entrait dans la danse
Que l’on stoppait les moqueries
Si on osait la tolérance
Car ce qui diffère enrichit…
Elles sautent les sauterelles
Elles volent, elles tombent en ribambelles
Comme des averses elles vont, elles viennent
Elles se déversent pluies diluviennes !
Et elles inondent toute la savane
Et elles abondent dans les cabanes.
Les oiseaux ? Cloués au sol
Crucifiés, fauchés en plein vol !
C’est la panique état de choc
Ca piaille, état critique
Comme dans le film de Hitchcock !
Les éléphants en plein brouillard
Sont en danger sérieux coup d’pompe
Etrangers sur leur propre territoire
Ils ne savent plus où donner de la trompe.
C’est une secte d’insectes, un océan de sauterelles
Direct la savane déconnecte, l’apparente entente se fait la belle.
L’harmonie est chaotique et l’ordre s’éclipse
Comme un boxeur KO pathétique l’heure est à l’apocalypse.
Zoé l’oiseau sans aile
Ne décolle pas comme les autres volatiles
Mais elle décoche une flèche utile
Pour déclencher un arc-en-ciel…
Mais trop de vent pour la fluette
« Moi mon corps, si tu veux je te le prête ! »
L’ami Stephan qui n’y voit rien
Cet éléphant est bien malin…
Ses grandes oreilles en bouclier
La voix d’Zoé pour le guider
Un beau duo, divine idylle
En terre hostile, ils cherchent asile :
Le temple aux mille bougies
Se cache depuis des siècles
Endroit mythique plein de magie
Voici l’aboutissement de leur quête !
Et l’acte héroïque se produit
Ils résistent à ces missiles de sauterelles
Ils persistent pendant des nuits
Habiles, graciles devant ce lieu exceptionnel !
Ils l’ont découvert ! Ils l’ont découvert !
Ce n’était pas simple de trouver le temple
Il fallait se lever de bonne heure
Mais leur bonheur était ample
Posés, fiers, les deux amis le contemplent.
Un vœu, pas deux, ils ont le droit à un seul vœu !
Celui qu’ils veulent, mais rien qu’un seul !
« Et si on demandait des yeux valides pour que tu vois ? »
C’est ce que Zoé proposa…
« Et si on demandait des ailes pour t’envoler ? »
Stephan avait cette bonne idée…
« Comme ça Zoé, plus personne ne pourra te médire ! »
« Comme ça Stéphan, plus personne ne pourra te médire ! »
Mais les deux héros au grand cœur
Avaient l’âme pure : celle sans rancœur
Ils n’hésitèrent pas un seul instant
Et s’écrièrent tout deux en même temps :
« Nous voulons que les sauterelles cessent de tomber
Pour que tous nos amis puissent revivre en liberté… »
« Nous voulons que les sauterelles cessent de tomber
Pour que tous nos amis puissent revivre en liberté… »
Et le vœu, immédiatement, fut exaucé.
Gare au regard
Rempli d’indifférences
Ceux qui s’égarent
Ceux qui s’arrêtent
A la moindre différence
Et si on entrait dans la danse
Que l’on stoppait toutes ces moqueries
Si on osait la tolérance
Car ce qui diffère enrichit…
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